Grand-Champ. Débrayage chez Stacem pour demander une hausse des salaires

Publié le par angeline351

Grand-Champ. Débrayage chez Stacem pour demander une hausse des salaires

Avec plus de 200 salariés, Stacem est le premier employeur de Grand-Champ. Ils ont presque tous débrayé, ce lundi 1er avril, au matin pour peser dans les négociations salariales en cours.

À Grand-Champ, zone de Kerovel, chez les spécialistes des joints, il va maintenant falloir recoller les morceaux… Un mouvement social très suivi a touché ce lundi 1er avril au matin l’entreprise Stacem (un acronyme pour Société technique armoricaine de caoutchouc et élastomères manufacturés). Lancée en 1983, cette PME s’est rapidement développée pour compter aujourd’hui plus de 200 salariés, ce qui en fait le premier employeur de la commune.

Sa spécialité ? La fabrication de joints toriques et de pièces en élastomères, qui servent à l’aéronautique et à la Défense. Sous-traitant de sous-traitants d’Airbus, on retrouve ainsi des pièces made in Grand-Champ dans les circuits hydrauliques et les trains d’atterrissages des A320 ! Idem pour les bateaux de guerre produits par Naval Group.

« Des pressions et des mises au placard »
Ce lundi matin, ce n’était pas encore la guerre, mais tout de même un premier conflit social au sein de l’entreprise. Environ 90 salariés, soit la quasi-totalité de l’équipe du matin (l’entreprise fonctionne en 2x7), ont arrêté de travailler et se sont retrouvés sur le parking pour montrer leur mécontentement. Deux raisons principales nourrissent ce mouvement. En novembre dernier, lors des élections professionnelles, pour la première fois ont été élus des délégués représentant un syndicat, en l’occurrence la CFDT… « Depuis, les relations se sont tendues entre la direction et ces délégués, déplore Emmanuel Beaufremez, de la CFDT Chimie-énergie Bretagne. Il y a des pressions et des mises au placard, ce n’est pas normal ! »

n dix ans, les salariés ont perdu 14 % de pouvoir d’achat, puisque les salaires n’ont pas suivi l’inflation

L’autre motif de la discorde actuelle, c’est la politique salariale, alors que se tiennent les négociations annuelles. La troisième réunion était prévue ce lundi après-midi. « Les propositions sont inacceptables en l’état, appuyait Emmanuel Beaufremez. En dix ans, les salariés ont perdu 14 % de pouvoir d’achat, puisque les salaires n’ont pas suivi l’inflation ».

 

Une hausse de 5 % demandée

 

Jennifer Vieau, déléguée syndicale CFDT, renchérit : « L’intéressement et la participation ont aussi chuté depuis quelques années, alors que le chiffre d’affaires a augmenté de 6 % en 2018 ». Les salariés ne sont en revanche pas informés sur l’évolution des bénéfices, et la direction, interrogée sur ce mouvement social, n’a souhaité faire « aucun commentaire pour le moment ».

Combien les salariés demandent-ils ? « On veut une hausse de 5 % pour rattraper les retards accumulés. On nous propose péniblement 0,5 % ». Ils demandent aussi un treizième mois et l’instauration de deux jours enfants-malades (ils n’en ont aucun). Enfin, Jennifer Vieau évoque l’égalité salariale entre les hommes et les femmes : « La direction ne veut pas étudier cette question, alors que c’est normalement obligatoire ».

Lors de la troisième réunion de négociations, qui s’est tenue dans l’après-midi, la direction a accepté une augmentation générale de 1,75 %. Les délégués syndicaux comptaient interroger les salariés pour décider s’ils signaient cet accord ou si le mouvement continuait.


 

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