Marseille : les projets chinois inquiètent les salariés de Wiko

Publié le par angeline351

Marseille : les projets chinois inquiètent les salariés de Wiko

Le constructeur de téléphones Wiko, prévoit une procédure de rupture conventionnelle collective pour se séparer de ses salariés français. Un plan voulu par le groupe Tinno, maison mère chinoise, qui impacterait le siège social à Marseille.

Des ruptures conventionnelles en série... C’est ce qui attend les salariés français de l’entreprise de construction de smartphones à bas prix Wiko, dont le siège est à Marseille. La marque est la propriété du groupe chinois Tinno depuis février 2018. Forcément, les 200 employés du siège social s’inquiètent. 
Pour le moment, aucune information n’est communiquée en interne sur ce dispositif de rupture conventionnelle collective, permis par les ordonnances de la loi Travail 2018. Il autorise l’employeur à s’accorder avec le salarié sur la fin du contrat qui les lie. 
« L’ambiance a changé, on ne sait pas quels services sont concernés, ni le nombre. C’est un grand point d’interrogation, les négociations sont ouvertes mais nous n’en savons pas plus », confie un salarié voulant garder l’anonymat. Le chiffre de 250 personnes sur le départ est évoqué, par plusieurs médias. Wiko ne confirme pas, mais le message est bien passé pour ses employés : « On a bien compris que si on ne voulait pas être licencié, il va falloir partir. » Ils craignent le pire : « Si les départs volontaires ne sont pas assez conséquents, Est-ce qu’il n’y aurait pas un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi NDLR) derrière ? ». 


1 milliard d’euros de chiffre d’affaires

Depuis l’annonce des négociations en vue de la rupture, « l’ambiance est tendue, on ne sait plus trop quoi faire, même les managers n’ont pas des directives claires et précises », explique notre salarié. 
Pourtant, Wiko est le numéro 3 sur le marché français de construction de smartphones. Le groupe Tinno ne commercialise pas une seule marque de téléphone mais plusieurs. La production des téléphones est basée en Chine alors que la partie marketing, service après-vente et la comptabilité de Wiko sont gérées à Marseille. 
Tinno a réalisé 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2017. Il n’a pas dévoilé ses résultats de 2018. Mais les salariés savent que le groupe est « resté bénéficiaire même si les résultats sont plus bas. C’est la concurrence chinoise qui a tué le marché. » Des constructeurs comme Huawei ou Xiaomi ont bien grignoté des parts de marché ces dernières années. Mais les employés de Wiko restent dubitatifs : « Est-ce que ça justifie de vouloir que des salariés fassent leur valise ? On ne pense pas, c’est un choix purement économique, une volonté d’être encore plus rentable ». Cerise sur le gâteau, Wiko a annoncé vouloir se développer sur le marché américain en partenariat avec le quatrième opérateur des USA et l’ouverture de deux boutiques.

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