L’intersyndicale se mobilise contre un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression de plusieurs centaines de postes, pour l’essentiel sur le site de Nozay Paris-Saclay. Créatrice de technologies pour connecter le monde, Nokia réussit aussi, depuis quelques années, à faire se rapprocher les syndicats. Preuve en sera donné ce mardi après-midi à Paris devant le ministère d

Publié le par angeline351

L’intersyndicale se mobilise contre un nouveau plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression de plusieurs centaines de postes, pour l’essentiel sur le site de Nozay Paris-Saclay.

Créatrice de technologies pour connecter le monde, Nokia réussit aussi, depuis quelques années, à faire se rapprocher les syndicats. Preuve en sera donné ce mardi après-midi à Paris devant le ministère de l’Economie et des Finances. L’intersyndicale Nokia, qui compte des délégués CGT, CFDT, CGE-CGC et CFTC, va profiter d’un rendez-vous auprès du chef de cabinet du ministre Bruno Le Maire. Elle appelle à manifester contre le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui secoue actuellement les sites de la multinationale finlandaise situés à Nozay et Lannion (Côtes-d’Armor).

Ce plan prévoit la suppression d’environ 400 emplois en France d’ici 2020, pour l’essentiel sur le site de Nozay Paris-Saclay. Centre d’excellence mondial du groupe en matière de développement de la 5G, il rassemble plus de 3 300 employés.

« C’est le troisième PSE depuis 2016 et le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia », souligne Claude Josserand, représentant de la CGT sur le site essonnien. Et de rappeler que près de 900 postes ont déjà été supprimés en 2016 et 2017. « Ce nouveau PSE, c’est encore un plan de licenciements avec pour objectif de faire plus de dividendes à reverser aux actionnaires », insiste-t-il.

« Le groupe n’est pas en difficulté »
Le programme mondial 2019-2020 de transformation et de réduction des coûts présenté par Nokia ne se justifie pas selon le syndicaliste. « Nous sommes challengés sur le développement de la 5G, mais le groupe n’est pas en difficulté aujourd’hui, les résultats financiers sont bons », déclare-t-il, mettant en avant une ambiance oscillant entre révolte et résignation à Nozay.

Pascal Guihéneuf, son collègue de la CFDT, compte se faire préciser des éléments essentiels lors de l’échange au ministère. « Bruno Le Maire a affirmé devant l’Assemblée nationale qu’il n’y aurait pas de licenciement contraints dans ce PSE, mais aussi pas de fermeture de site et que la pérennisation de la R & D [NDLR : recherche et développement] serait assurée, nous voulons que tout cela nous soit confirmé », confie-t-il.

Du côté de Nokia, on indique que les mesures d’économie prévues à l’échelle mondiale n’impacteront pas les activités R & D en France et que le maximum sera fait pour accompagner les salariés appelés au départ. « Nokia affirme sa volonté de limiter l’impact social de ce projet en encourageant les départs volontaires autant que possible, et en proposant des solutions adaptées à la situation personnelle de chaque employé concerné », nous précise-t-on dans un communiqué.

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