Gilets jaunesGilets jaunesDes "gilets jaunes" manifestent sur les Champs-Elysées à Paris, le 15 décembre 2018 AFP - VALERY HACHE Les « gilets jaunes » est un mouvement soci

Publié le par angeline351

 

 

 

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Des "gilets jaunes" manifestent sur les Champs-Elysées à Paris, le 15 décembre 2018 AFP - VALERY HACHE
 
 
 
 

Les « gilets jaunes » est un mouvement soci

 

 

 

Les « gilets jaunes » est un mouvement social et populaire spontané, apparu en France en octobre 2018. Né sur les réseaux sociaux, le mouvement s’est initialement construit en réaction à la hausse des taxes sur les carburants. Rapidement, les gilets jaunes deviennent le symptôme d’un mal-être social plus profond, en particulier cristallisé autour du pouvoir d'achat et du sentiment d'incompréhension de la part de l'exécutif. Chaque samedi, depuis le 17 novembre 2018, des milliers de personnes se donnent rendez-vous pour faire entendre leurs revendications. En province et à Paris, les manifestations prennent de l’ampleur et deviennent de plus en plus violentes. D’ailleurs, depuis le début du mouvement, plusieurs personnes ont perdu la vie et on dénombre plus d’un millier de blessés.

 

18 octobre 2018 : les origines

 

Le 18 octobre, une femme du nom de Jacline Mouraud poste une vidéo sur Facebook. Cinq minutes au cours desquelles cette quinquagénaire originaire de Bretagne interpelle Emmanuel Macron sur sa « traque aux conducteurs ». La vidéo devient brusquement virale et comptabilise plus de six millions de vues. Parallèlement, une pétition en ligne est lancée par une certaine Priscilla Ludosky. Intitulée « Pour une baisse des prix du carburant », elle rencontre un franc succès puisqu’elle rassemble près de 220 000 signatures une semaine après son lancement.

 

17 novembre 2018 : premières manifestations

 

Organisée en marge des partis politiques ou syndicats, la première journée de blocages regroupe environ 290.000 gilets jaunes dans tout l’Hexagone. Saisissant l’importance mouvement, certaines personnalités politiques le rallient.

 

24 novembre 2018 : participation en baisse, mais soutien grandissant

 

Pour l’"acte II" du mouvement, la mobilisation est en baisse. Un peu moins de 110.000 « gilets jaunes » bloquaient les routes de France, selon le ministère de l’Intérieur. L’action obtient néanmoins le soutien d’une majorité de Français. Selon un sondage Odoxa, 66% adhèrent à la cause des « Gilets Jaunes » et 77% jugent leur démarche justifiée. A Paris, cette date marque le début d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. 

 

1er décembre 2018 : l'image choc de l’Arc de Triomphe détérioré

 

Alors que les sondages en faveur du mouvement sont au plus haut (la pétition dépasse également le million de signatures), des « casseurs » vont venir décrédibiliser le mouvement pour son troisième acte. Dans toute la France, les scènes de violence se multiplient et s’intensifient. A Paris, l’Arc de Triomphe est saccagé par des manifestants

 

8 décembre 2018 : des moyens exceptionnels

 

Suite aux violences parisiennes du 1er décembre, le gouvernement annonce la mise en place d’un dispositif policier considérable. Pour l’acte IV des «Gilets Jaunes », 89.000 policiers sont déployés ainsi qu’une douzaine de véhicules blindés. Las, des rixes éclatent dans toute la France, mais les dégâts sont moindre. 

 

 

10 décembre 2018 : Emmanuel Macron sort de son silence

 

Critiqué pour son silence et pour avoir laissé Edouard Philippe seul au front, le président choisit de faire un pas vers les gilets jaunes. Au cours d’une allocution télévisée, il annonce plusieurs mesures, dont une hausse de 100 euros par mois du Smic, une revalorisation des heures supplémentaires, et une suppression de la hausse de la CSG pour certains retraités. 

 

15 décembre 2018 et 22 décembre 2018 : le mouvement faiblit

 

Les gilets jaunes sont partagés sur la nécessité d’organiser un cinquième samedi de manifestation. Une incertitude dont témoignent les chiffres : l’acte V rassemble 66.000 manifestants dans tout l’Hexagone. Deux fois moins que la semaine précédente. Pour son septième week-end de manifestation, le mouvement s’essouffle à nouveau (40.000 participants). 

 

29 décembre 2018 : une mobilisation timide

 

L’acte VII des gilets jaunes peine à rassembler en ce week-end d'entre deux fêtes. Les blocages sont moindres et on dénombre moins d’un millier de personnes dans la capitale. Sur l’ensemble du territoire, ce sont 38 600 personnes qui sont sortis faire entendre leur mécontentement. 

 

5 janvier 2019 : un regain après les fêtes

 

Pour sa huitième journée de protestation, la mobilisation revient à la hausse. 50.000 gilets jaunes sillonnent la France le 5 janvier 2019. Des heurts et des débordements sont observés à Paris et dans de nombreuses villes de province.
 

12 janvier 2019 : un vif rebond

 

Lors de l'acte IX du mouvement, la mobilisation dans le pays a repris des couleurs. 84.000 "gilets jaunes" défilent en France et plutôt de manière pacifique. A Paris, la préfecture recense environ 8.000 manifestants. Après s'être donné rendez-vous en début de journée aux portes du ministère de l'Economie et des Finances (XIIe arrondissement), le cortège a rallié la place de la Bastille puis les Champs-Elysées. Autour de l'Arc de Triomphe, quelques échauffourées ont tout de même éclaté en fin de journée. 

 

19 janvier 2019 : mobilisation record à Toulouse

 

Pour leur dixième journée d'action, les "gilets jaunes" se sont à nouveau mobilisés en nombre malgré le lancement du Grand débat national quelques jours plus tôt par Emmanuel Macron. Le ministère de l'Intérieur a recensé près de 84.000 manifestants dans toute la France soit autant que la semaine précédente. Le chiffrage des autorités est contesté par le mouvement qui désormais instaure son propre système de comptage baptisé "le nombre jaune". Si la majorités des rassemblements se sont déroulés sans heurts, celui de Toulouse s'est démarqué par une mobilisation record : 10.000 manifestants défilaient dans les rues de la ville rose. 

 

26 janvier 2019 : le cas Jérôme Rodrigues 

Deux mois après le début de leur mouvement, les "gilets jaunes" n'en démordent pas. Bauvau a dénombré 69.000 manifestants dans le pays, un chiffre légèrement en baisse par rapport à la semaine précédente. De leur côté, les "gilets jaunes" se sont auto-évalués à un peu moins de 90.000. L'acte XI reste surtout marqué par les mésaventures d'un homme : Jérôme Rodrigues, une figure connue du mouvement, blessé à l'oeil tandis qu'il filmait les manifestations visiblement de manière pacifique. Son cas a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux jusqu'à devenir un symbole de résistance en l'espace de quelques jours.

 

2 février 2019 : " une grande marche des blessés " 

Pour son 12ème épisode, le feuilleton des "gilets jaunes" ne bat pas des records de participation : 58.600 manifestants d'après les autorités et deux fois plus selon les organisateurs. Alors que la veille, le Conseil d'Etat décidait de maintenir l'usage des LBD (lanceurs de balles de défense) par les forces de l'ordre, une "grande marche des blessés" s'est déroulée à Paris pour dénoncer les violences policières. Quelques incidents ont tout de même éclaté à Bordeaux et dans la capitale où le président du syndicat lycéen UNL, Louis Boyard, a été blessé au pied. 

 

9 février 2019 : des affrontements tendus 

 

Les tensions entre "gilets jaunes" et forces de l'ordre ne se sont pas apaisées en ce 13e samedi de manifestation. A Paris, un véhicule du plan Vigipirate a été incendié et un manifestant s'est retrouvé grièvement blessé à la main après avoir ramassé une grenade de désencerclement. Un climat de violence qui s'est également ressenti en province où de nombreux rassemblements ont dégénéré en fin d'après-midi. Côté mobilisation, Bauvau observe une baisse par rapport à l'acte 12 avec 51.400 manifestants. Des chiffres à nouveau contestés par le "Le Nombre Jaune" qui en dénombre un peu plus de 110.000. 

10 revendications :

 

  • Smic à 1 300 euros net
     
  • Pas de retraite en dessous de 1 200 euros
     
  • Indexer les salaires et les retraites de tous les Français sur l’inflation
     
  • Suppression du prélèvement à la source
     
  • Mettre en place une réelle politique d’intégration pour les étrangers (cours de langue française, d’Histoire de France…)
     
  • Salaire maximum fixé à 15 000 euros
     
  • Maximum 25 élèves par classe, de la maternelle à la Terminale
     
  • Renationalisation du gaz et de l’électricité
     
  • Inscription d’un Référendum d’initiative populaire dans la Constitution
     
  • Rétablissement du septennat pour le président de la République 

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