Gilets jaunes: le patron du Medef cite Lénine et exhorte ses adhérents à verser des primes aux salariés

Publié le par angeline351

Gilets jaunes: le patron du Medef cite Lénine et exhorte ses adhérents à verser des primes aux
salariés

Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux comprend les mesures de pouvoir d'achat et exhorte ses adhérents à proposer une prime à leurs salariés, en citant Lénine, lui-même.

C’était une remise de prix, comme elles se bousculent comme chaque fin d’année. Le groupe RH&M, présidé par Edgard Added, accueillait à l’hôtel George V, à Paris, cinq grands patrons qu’il avait primés: Stéphane Pallez (Française des Jeux), Thierry Breton (Atos) et Pascal Roché (Ramsay Général de Santé), choisis pour leur capacité à piloter leur CODIR (Comité de direction). Frédéric Oudéa (Société générale) avait été élu, lui, "PDG digital"; et Antoine Frérot (Veolia), avait hérité du trophée de "Patron d’exception 2018", avec la mention "Exigence citoyenne", pour ce PDG qui prône sur toutes les estrades la "performance globale" de l’entreprise, et pas la seule création de richesse pour les actionnaires.

La cérémonie était présidée par Geoffroy Roux de Bézieux. Et le patron du Medef a tout de suite compris que les quelques centaines de présents attendaient de lui un débriefing de la crise des "gilets jaunes" plutôt qu’un discours préparé sur le Comité de direction du 3e millénaire. Alors, il s’est lancé, à l’instinct, et sans langue de bois. D’abord sur les sources du conflit: "C’est à l’origine une révolte d'automobilistes. Il ne faut jamais oublier que la voiture est le moyen de transport de 70% des salariés, et que ceux qui l’empruntent pour aller à leur travail font en moyenne 44 kilomètres par jour."

Deuxième remarque, si étonnante pour le dirigeant d’une fédération patronale, le mouvement n’est pas né dans une entreprise, pour la première fois depuis longtemps: "Et d’ailleurs, le siège du Medef, avenue Bosquet à Paris, souvent la cible des manifestations de travailleurs, a été totalement épargné par les ‘gilets jaunes’ et par les violences au cours des samedis successifs d’événements parisiens." Enfin, se faisant philosophe, Geoffroy Roux de Bézieux remettait dans une perspective internationale l'éruption française: "Au moins nous, n’avons pas Trump, nous n’avons pas le Brexit, et nous n’avons pas de partis populistes au gouvernement."

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