Crise sanitaire oblige, les étudiants contraints de s’endetter davantage

Publié le par angeline351

Crise sanitaire oblige, les étudiants contraints de s’endetter davantage

Malgré un report des séjours à l’étranger et des cours en présentiel, le coût de la vie étudiante augmente et entraîne une hausse des demandes de prêts. Pour les jeunes fraîchement diplômés, le remboursement s’avère d’autant plus complexe dans un marché de l’emploi perturbé

Alors que les étudiants font leurs rentrées depuis quelques jours, trouver un job s’avère une mission quasi impossible. Pourtant en ces temps de pandémie, les frais de la vie estudiantine continuent d’augmenter. “La crise sanitaire impacte la vie de tous, et par conséquent celle des étudiants. Les masques, les gels hydroalcooliques, tout cela a un certain coût dans le budget de plus en plus serré d’un étudiant”, constate Helno Eyriey, vice-président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF).

“Beaucoup n’arrivent pas à trouver les emplois habituels et les familles, principal soutien financier, doivent également se serrer la ceinture", poursuit-il. Conséquence directe, on observe une tendance à l’augmentation du nombre de prêts d’étudiants contractés”, ajoute Helno Eyriey. Un constat partagé par La Banque Postale qui note “une hausse significative des demandes de prêts par rapport à l’année dernière”, témoigne Franck Oniga, président de La Banque Postale Financement.

Report des demandes 
La Banque Postale, compte plus d’un million de clients jeunes, âgés de 18 à 23 ans. Fin août, le groupe a financé 6% de demandes supplémentaires de prêts étudiants par rapport à l’an passé. Malgré le report ou l’annulation des déplacements à l’étranger, généralement source principale de demande de prêts, “il y a un recours au crédit qui est assez important”, déclare Franck Oniga. “Nous avons des remontées du terrain où plusieurs étudiants qui comptaient financer leurs études par des emplois dans le secteur des CHR [hôtellerie-restauration, NDLR] par exemple qui est très impacté par la crise sanitaire, se retrouvent contraints d'emprunter”, explique-t-il. 

Une situation qui pourrait s’aggraver puisque les banques s’accordent sur un retard dans les demandes de prêts. “Habituellement, les demandes de prêts étudiants arrivent massivement aux mois de mai et juin. Désormais on constate qu'elles ont été reportées à juillet”, indique Franck Oniga. “Certains jeunes ont eu des réponses très tardives sur leur admission dans les écoles”, explique-t-on du côté du Crédit mutuel. À cela s’ajoute “ l’absence de confirmation des cours en présentiel qui retarde donc la recherche d’appartement et, par voie de conséquence, le besoin de financement”, ajoute la banque, qui ne constate pas d’augmentation des demandes de prêt pour l’heure, mais s'inquiète toutefois de voir celles-ci exploser dans les semaines à venir.

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