Parcoursup 2019: Plus de 14 700 jeunes supplémentaires sans inscription par rapport à 2018 à la fin de la phase principale, et un risque de désinscription massive. Il est urgent de créer des places

Publié le par angeline351

Parcoursup 2019: Plus de 14 700 jeunes supplémentaires sans inscription par rapport à 2018 à la fin de la phase principale, et un risque de désinscription massive. Il est urgent de créer des places 

 

Aujourd’hui, vendredi 19 juillet, se clôt la phase principale de Parcoursup. Or, a contrario des promesses d’amélioration du Ministère de l’Enseignement Supérieur, 62 000 jeunes sont toujours sans inscription. Dans le même temps, la pression pour une inscription rapide des bachelier⋅e⋅s risque de provoquer une désinscription massive des étudiant⋅e⋅s

14 700 jeunes de plus sans solution d’inscription 

Contrairement à ce qui est annoncé par le Gouvernement, la version 2019 de Parcoursup n’a pas mieux fonctionné. La situation s’est même empirée puisqu’en 2018 à la fin de la procédure principale (qui s’arrêtait le 5 septembre) il restait 47 258 jeunes sans inscription (39 513 considéré·e·s comme inactif⋅ve⋅s et 7745 considéré·e·s comme en recherche active) soit 14.742 de moins qu’aujourd’hui où 62 000 jeunes attendent encore une place. Cette situation reflète un manque de places criant dans l’Enseignement supérieur, résultat d’un investissement insuffisant dans nos universités pour faire face à l’augmentation du nombre d’étudiant⋅e⋅s.

La sélection mise en place en 2018, censée justifier les refus d’inscription, n’est qu’un facteur supplémentaire d’une perte de confiance des candidat⋅e⋅s (bachelier⋅e⋅s ou en réorientation) en leurs capacités. Loin de permettre une meilleure orientation, elle ne fait que laisser de côté les jeunes les plus fragiles. Enfin, les évolutions techniques de la procédure Parcoursup, présentées comme un moyen d’améliorer le dispositif n’ont donc pas répondu à la problématique, comme nous nous y attendions. La réduction des délais de réponse n’a apporté que plus d’anxiété et d’inquiétude.

Pour les jeunes ayant eu une place : un risque de désinscription massive fin juillet

L’ensemble des établissements universitaires, suite à un arrêté en date du 26 mars 2019, ont pour consigne de refuser l’inscription de tout·e jeune ayant accepté une proposition d’admission avant le 14 juillet au soir sur Parcoursup et n’ayant pas finalisé son inscription par le paiement de leurs frais d’inscription et de la CVEC (Cotisation Vie Etudiante et de Campus) avant le 19 juillet 2019 à 12h. Pourtant, en pratique cette mesure risque de pousser des milliers de jeunes en dehors de l’Enseignement supérieur faute d’informations suffisantes, de temps ou de moyens. De nombreux⋅ses étudiant⋅e⋅s attendent encore une réponse à leur demande de bourse et doivent donc avancer 260 euros de frais d’inscription. Si cette mesure est appliquée par les universités elle résultera en une désinscription forcée de nombreux⋅ses étudiant⋅e⋅s sous prétexte de trouver des solutions pour d’autres jeunes sans inscription.

Dans un tel contexte l’UNEF continue sa campagne SOS Inscription (avec la plateforme sos-inscription.fr et la hotline 0 806 079 069) pour accompagner chaque jeune sans inscription ou n’ayant pas eu accès à la filière de son choix. 

Face à cette situation, l’UNEF revendique :  

La non-application par les universités de l’arrêté du 26 mars 2019 concernant les délais d’inscription administrative 
La création de places en urgence dans les établissements d’Enseignement supérieur afin de répondre à la demande de ces jeunes à poursuivre leurs études.  
Un investissement conséquent d’un milliard d’euros par an pendant 10 ans pour permettre aux universités de remplir leur mission de service public et dispenser des formations dans des conditions d’études décentes.
L’abandon du processus de sélection de Parcoursup

 

par Clémence Dollé

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