La Pitié-Salpêtrière : les gardés à vue disent avoir fui "les ultra-violences policières"

Publié le par angeline351

La Pitié-Salpêtrière : les gardés à vue disent avoir fui "les ultra-violences policières"

Des manifestants interpellés le 1er mai sur le site de l'hôpital parisien ont expliqué samedi leur intrusion dans l'établissement.
Les 31 manifestants placés en garde à vue après avoir été interpellés le 1er mai sur un escalier menant à un service de réanimation de l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière ont assuré samedi qu'ils n'avaient fait que "fuir les ultra-violences policières". 

Lors d'une conférence de presse à Paris, une dizaine de ces personnes - hommes et femmes - ont lu, à plusieurs voix, une déclaration d'un collectif qu'ils ont créé, pour raconter ce qu'ils avaient "vécu ensemble". Cette déclaration a été "validée" par l'ensemble des interpellés, ont-ils souligné. 

Comment les mobilisés se sont-ils retrouvés sur le site de l'hôpital puis devant une des portes du service de réanimation de l'établissement? Comment ont-ils vécu leur garde à vue? L'Express fait le point sur ce qu'on dit celles et ceux dont les gardes à vue ont été levées le 2 mai.  

L'intrusion sur le site de La Pitié-Salpêtrière
Alors que le cortège du 1er mai, scindé en deux par les forces de l'ordre, était noyé sous "une pluie de lacrymogène et de LBD" boulevard de l'Hôpital et que "tout le monde était visé, y compris un grand nombre d'enfants et de personnes fragiles", les auteurs de la déclaration affirment que "seules deux options s'offraient à nous: subir des coups (...) ou se réfugier dans un espace aéré". 

"Pour fuir ces ultra-violences policières", ces manifestants, "terrifiés", se sont engouffrés par une "grille ouverte" de l'hôpital, où ils se sont "réfugiés sous l'effet de la panique". Mais, "brusquement", des CRS les ont "chargés", alors que "des voltigeurs" sont arrivés de l'autre côté. C'est alors qu'ils ont pris un escalier pour demander "le droit d'asile".  

Les manifestants face à la porte du service de réanimation
"À aucun moment nous ne savions qu'il s'agissait du service de réanimation", ont assuré les mobilisés, insistant sur le fait qu'ils n'étaient "jamais rentrés dans le bâtiment" et qu'il ne s'agissait de leur part ni d'une "attaque, ni d'une intrusion violente", mais que "le but" était "bien de se réfugier". 

Ils ont été interpellés peu après par les CRS auxquels ils n'ont opposé "aucune violence". Les manifestants, "encore sous enquête préliminaire", ont par ailleurs remercié les "travailleurs et travailleuses de l'hôpital de la Salpêtrière qui ont fait émerger la vérité". 

"28 à 30 heures" de garde à vue
Le collectif a ensuite dénoncé des "violences" à leur encontre au dépôt de police et raconté les conditions difficiles de leurs "28" à "30 heures" de garde à vue, avec une "pression psychologique intense", sans pouvoir voir leurs avocats. 

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