Acte XXIII des gilets jaunes : pourquoi le journaliste Gaspard Glanz a-t-il été interpellé ?

Publié le par angeline351

Acte XXIII des gilets jaunes : pourquoi le journaliste Gaspard Glanz a-t-il été interpellé ?

CheckNews s'est procuré des images montrant l'interpellation de Gaspard Glanz. Alors qu'il demandait à voir le commissaire après avoir été visé par une grenade, un policier l'a repoussé. Il a répondu à ce geste par un doigt d'honneur.

Bonjour,

Samedi 20 avril 2019, le journaliste Gaspard Glanz a été interpellé par la police sur la place de la République, à Paris, alors qu’il couvrait la manifestation des gilets jaunes. Contacté par CheckNews, le parquet de Paris indiquait que le journaliste indépendant a été placé en garde à vue selon les motifs de «participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations», ainsi que pour «outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique».

Votre question fait mention d’un doigt d’honneur, qui caractériserait donc le motif d’outrage. CheckNews avait également rapporté ce geste, constaté dans une vidéo diffusée par Sputnik sur Twitter.

Un doigt d’honneur en réponse à une pousse d’un policier
Checknews s’est procuré des images filmées par Nicolas Mercier de Hors Zone Press, qui montrent les instants précédant l’interpellation.


On y voit le journaliste Gaspard Glanz marcher le long des forces de l’ordre, en répétant «Il est où le commissaire ?». Lorsqu’une femme lui demande «qu’est-ce que t’as Gaspard ?», il lui répond «On m’a tiré dessus avec une grenade !» et continue à apostropher les policiers à la recherche de leur supérieur. L’un d’entre eux s’avance vers Gaspard Glanz, le repousse fortement avec sa main et le pointe du doigt. Enervé, le journaliste lui répond avec un doigt d’honneur et fait demi-tour. C’est alors qu’un deuxième policier se lance vers lui, l’attrape, le met violemment à terre, puis l’embarque avec l’aide de ses confrères, qui évacuent la zone à coups de matraques.

 

Cette vidéo vient confirmer le témoignage du photojournaliste Maxime Reynié, qui dans notre précédent article, indiquait qu’avant son interpellation Gaspard Glanz avait apostrophé les forces de l’ordre suite à une «petite embrouille» causée par un jet de projectile. 

L'auteur de la vidéo, Nicolas Mercier, habitué des manifestations des gilets jaunes, s'étonne de la réaction des forces de l'ordre : «Des gilets jaunes qui insultent des policiers, il y en a tout le temps, et il ne se passe souvent rien du tout. Là, on a un journaliste, reconnaissable à sa tenue, qui reçoit visiblement une grenade, et fait un doigt d'honneur après avoir été bousculé alors qu'il demandait des comptes au commissaire»

Dimanche, après plus de 24 heures de garde à vue, le père du journaliste indiquait sur Twitter ne pas avoir de nouvelles de son fils. Il a lancé une pétition pour sa libération et pour le retrait de la fiche S, dont fait l'objet le journaliste.

Le SNJ (syndicat nationale des journalistes) avait réagi dès samedi à l'interpellation du journaliste, ainsi qu'à celle de son confrère Alexis Kraland, plus tôt dans la journée.

 

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