Les salariés veulent reprendre la société Massoutié en mode coopératif

Les salariés veulent reprendre la société Massoutié en mode coopératif

Hier, des salariés de la société Massoutié et fils, spécialisée dans le transport de malades, ont présenté une offre de reprise en Scop de l'entreprise placée en liquidation judiciaire.

La situation financière de la société Massoutié et fils était dégradée depuis quelques années. Après un placement en redressement, le tribunal de commerce a finalement prononcé la liquidation judiciaire de cette entreprise carmausine d'ambulances, le 19 février.

Pour les salariés, ce n'est pas une surprise. Mais une partie d'entre eux ont décidé de se mobiliser pour préserver leur emploi. Ils avaient jusqu'au 22 mars pour proposer une offre de reprise. C'est chose faite sous la forme d'une société coopérative de production (Scop). Elle serait donc gérée et dirigée collectivement par les salariés associés.

Ils ont fait appel à l'Urscop, l'Union régionale des Scop Occitanie pour monter le dossier. «C'est un projet qui nous arrive tardivement et avec une situation sociale dégradée», précise Cyrille Rocher, le directeur de l'Urscop. La gestion de la société est effectivement déficiente avec un parc de véhicules en piteux état et une bonne partie des salariés en maladie. Mais Cyrille Rocher a envie de se battre pour ce projet. «Le Carmausin est un secteur dont l'activité du transport aux malades est importante et pour laquelle il n'existe qu'un seul concurrent. Il y a donc moyen d'élaborer un projet économique qui tient la route. Nous avons vérifié que ce projet coopératif pouvait intéresser les habitants. Dans cette ville ouvrière, c'est le cas».

Cyrille Rocher reconnaît qu'il est plus difficile de monter une Scop lors d'une reprise qu'au moment d'une création mais il salue l'investissement d'une équipe de salariés. «Il y a des personnes motivées par le métier et d'autres qui sont motivés pour garder leur emploi. Certains ont déjà vécu un licenciement avec Flavourin. Ils ont décidé de se reconvertir dans le médical et sont prêts à se battre.»

Le tribunal de commerce va maintenant étudier leur offre et envisager les conditions de reprise. Les ambulanciers veulent y croire.