Une petite librairie d'Épinal attaque Amazon pour concurrence déloyale

Publié le par angeline351

Une petite librairie d'Épinal attaque Amazon pour concurrence déloyale

Un «casier de livraison», installé par le géant du e-commerce à proximité de la librairie, fait polémique. La propriétaire de la librairie affiche sa volonté de défendre les petits commerces de proximité.

C'est un peu l'histoire de David contre Goliath. Une petite librairie indépendante d'Épinal, Le Quai des Mots, vient d'engager une action en justice contre Amazon, le géant américain du e-commerce, pour concurrence déloyale. L'histoire, relayée par Vosges Matin , débute en novembre dernier lorsque Amazon décide d'installer un «casier de livraison» à la gare d'Épinal, à seulement quelques mètres de la librairie

Isabelle Colin, directrice de la librairie «Le Quai des Mots», remarque alors la présence du casier d'Amazon juste en face de son commerce. «Amazon est notre premier concurrent. Je me suis dit: ‘notre métier est foutu' et j'étais en larmes», confie-t-elle au Figaro. «C'est Gares & Connexions (une branche de la SNCF, ndlr) qui a mis ce casier-là», poursuit la libraire.

Une installation qui serait illégale

La présence de ce casier serait illégale, avance la libraire. Le secteur de la gare d'Épinal est en effet classé par les monuments historiques et ceux qui s'y installent doivent respecter un certain nombre de règles sur le plan esthétique, comme nous l'explique Isabelle Colin.

Du coup, la propriétaire de la librairie a décidé de mener une action en justice pour concurrence déloyale contre Amazon, mais aussi contre la SNCF qui accueille le casier. Un courrier a été envoyé vendredi matin par Me Olivier Cousin, l'avocat de la librairie (voir document ci-dessous). Le maire LR d'Épinal - Michel Heinrich -, a par ailleurs envoyé une mise en demeure à SNCF Mobilités, qui a installé ce casier sans l'autorisation de la municipalité.

 

«Faites gaffe à votre manière de consommer, sinon il n'y aura plus de commerces de proximité et plus de centres-villes»

Si Isabelle Colin a souhaité engager une action en justice, c'est aussi pour défendre les petites librairies indépendantes et alerter l'opinion publique. «Mon but c'était aussi de dire aux gens: ‘faites gaffe à votre manière de consommer, sinon il n'y aura plus de commerces de proximité et plus de centres-villes», détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «Quand il ne restera plus qu'Amazon, il n'y aura plus de libraires pour éveiller les gens à d'autres choix de lecture ou pour donner des conseils».

Isabelle Colin - qui se dit passionnée par son métier -, peut en tout cas compter sur le soutien des habitants d'Épinal. Lorsqu'elle a relayé ses mésaventures sur les réseaux sociaux, elle a reçu beaucoup de témoignages de sympathie. «Un poumon culturel essentiel d'Épinal. Professionnalisme, connaissance des livres, accueil et convivialité. Contre Amazon et avec nos libraires qui font vivre la culture de proximité!», indique par exemple un client sur la page Google de la librairie.

«Faites gaffe à votre manière de consommer, sinon il n'y aura plus de commerces de proximité et plus de centres-villes»

Isabelle Colin (libraire)

Si Isabelle Colin a souhaité engager une action en justice, c'est aussi pour défendre les petites librairies indépendantes et alerter l'opinion publique. «Mon but c'était aussi de dire aux gens: ‘faites gaffe à votre manière de consommer, sinon il n'y aura plus de commerces de proximité et plus de centres-villes», détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «Quand il ne restera plus qu'Amazon, il n'y aura plus de libraires pour éveiller les gens à d'autres choix de lecture ou pour donner des conseils».

Isabelle Colin - qui se dit passionnée par son métier -, peut en tout cas compter sur le soutien des habitants d'Épinal. Lorsqu'elle a relayé ses mésaventures sur les réseaux sociaux, elle a reçu beaucoup de témoignages de sympathie. «Un poumon culturel essentiel d'Épinal. Professionnalisme, connaissance des livres, accueil et convivialité. Contre Amazon et avec nos libraires qui font vivre la culture de proximité!», indique par exemple un client sur la page Google de la librairie.

Contactée par le Figaro, l'entreprise Amazon n'a pour le moment pas répondu à nos sollicitations.

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