La carte Vitale s'apprête à passer au tout numérique

Publié le par angeline351

La carte Vitale s'apprête à passer au tout numérique

C’est au tour de la carte Vitale de passer à la dématérialisation, puisqu’à partir de cet été, une vaste expérimentation aura lieu avant la mise à disposition d’une application appelée à remplacer le sésame vert

La dématérialisation des documents administratifs est en marche. Le gouvernement souhaite, dans les prochaines années, que la majorité des démarches puissent se faire en ligne ou via une application dédiée. La carte Vitale n’échappera pas à cette tendance, qui permet de gagner du temps et de faire des économies.

Lors de la présentation de sa feuille de route pour les années à venir, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, avait mis en avant son projet de création d’une application carte Vitale, baptisée « apCV ». « La demande des patients d’accéder à des droits en toutes circonstances et de bénéficier de démarches en ligne (comme, par exemple, la déclaration de médecin traitant) a amené les pouvoirs publics à imaginer et concevoir une version dématérialisée de la carte Vitale. La population étant largement équipée en smartphones en France, il a été décidé de lancer le développement d’une application. Elle est destinée à devenir l’outil d’identification et d’authentification des patients dans le système de santé », avait expliqué la ministre.

Faciliter les démarches de santé
Ce projet d’application santé, qui sera mis en expérimentation à partir de cet été, s’inscrit dans un plan plus vaste de digitalisation de la sphère médicale française. Agnès Buzin a insisté, entre autres, sur la nécessité de généraliser le dossier médical personnalisé et de le rendre plus facilement accessible, notamment en ligne.

Reste deux écueils que le développement de cet apCV ne semble pas, pour le moment, considérer à leur juste mesure. Le premier tient dans le fait qu’en devenant une application disponible sur les stores de Google (PlayStore d’Android) et d’Apple (appStore d’iOS), l’apCV sera soumise aux conditions générales d’utilisation de ces deux géants, qui auront potentiellement accès à des données hautement personnelles et sensibles. On connaît aujourd’hui l’appétence des Gafa  pour ces informations privées, qu’elles utilisent pour nourrir leurs algorithmes et qu’elles revendent à prix d’or à des sociétés tierces. La boîte de pandore qui verrait, par exemple, des sociétés d’assurances avoir accès aux dossiers médicaux des patients, risque d’être ouverte.

Dans le même ordre d’idée, un important travail de sécurisation devra être fait pour éviter tout piratage de l’application. Celle-ci se trouvant sur un smartphone, la sécurité du système dépendra grandement des efforts consentis par les constructeurs pour protéger leurs terminaux. En centralisant sur les téléphones de plus en plus de données cruciales (carte de paiement, clé de voiture et maintenant données de santé), ils sont de plus en plus attrayants pour les pirates. Et ceux-ci ont toujours un coup d’avance.

 

Publié dans SANTE

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