Rappel produit : Terrinne de campagne -25% de SEL de marque Carrefour 2 JUILLET 2018

Publié le par angeline351

Rappel produit : Terrinne de campagne -25% de SEL de marque Carrefour
PROBLÈME RENCONTRÉ 

Suspicion de présence de Listeria monocytogenes.

 

SOLUTION PROPOSÉE

Par précaution, ne consommez pas ce produit. Rapportez-le à l’accueil de notre magasin, nous vous le rembourserons. Les personnes ayant consommé ce produit et présentant de la fièvre isolée ou accompagnée de maux de tête, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui précisant qu’elles ont consommé des denrées susceptibles d’être contaminées par des listeria.
Les femmes enceintes doivent être particulièrement attentives à ces symptômes, ainsi que les personnes immuno-déprimées et les personnes âgées. Ces symptômes peuvent évoquer une listériose, maladie qui peut être grave et dont le délai d’incubation peut aller jusqu’à huit semaines.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

▸ Code-barres 
3560070728732

▸ Format 
150g

▸ DLC
13 JUN

▸ Lot
131

▸ Code emballeur/Estampille Sanitaire 
EMB 87085B/ FR 87.085.003 CE

▸ Numéro de téléphone Service Client 
09 69 39 7000

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L. monocytogenes est une bactérie saprophyte à Gram positif, largement répandue dans la nature. Cette bactérie responsable d'infections sporadiques sévères chez l'homme et les animaux est invasive, capable de traverser le placenta et de pénétrer le système nerveux central (méningo-encéphalites). C'est une bactérie intracellulaire facultative, capable de survivre et de croître à l'intérieur de la plupart des cellules de l'hôte infecté. Chez l'homme, la majorité des patients sont fragilisés (immnuno-déprimés , femmes enceintes, nouveau-nés). La maladie reste rare (en France < à 300 cas / an). En dépit de l'antibiothérapie, la mortalité est estimée à 25-30% avec 40% de séquelles neurologiques.

L. monocytogenes appartient au genre Listeria qui rassemble 4 autres espèces proches: L. ivanovii, pathogène pour le bétail (avortement), L. innocua,  L. seeligeri, et L. welshimeri.

A- MORPHOLOGIE

L. monocytogenes est un bacille à Gram positif, mobile 22°C (péritriche), immobile 37°C, non capsulé, non sporulé, mesurant 1-4 µM / 0,5 µM , en chaînes courtes ou petits amas.

 

 

 

 

 

 

 

B - CULTURE 

Les bactéries cultivent facilement sur milieux ordinaires entre 4°C et 45°C (optimum 30-37°C) et donnent des colonies 1-2mm, smooth, transparentes, à bords réguliers, transparentes, irisées, ß-hémolytiques sur gélose au sang (cheval 5%). Ces colonies sont catalase + et produisent une lécithinase. C'est une bactérie aéro-anaérobie, fermentant le glucose et l'esculine sans gaz. Les caractères fermentaires des sucres permettent de distinguer les espèces du genre Listeria.

 

 

 

C - MARQUEURS ÉPIDÉMIOLOGIQUES

La structure antigénique des acides téichoïques permet de définir

16 sérovars. Près de 75% des souches humaines appartiennent au sérovar 4b, les autres appartenant au sérovar 1/2 ( 25%). L'identification des souches épidémiques est réalisée par l'analyse des profils de restriction du chromosome par électrophorèse en champ pulsé.


D - SENSIBILITÉ AUX ANTIBIOTIQUES 

L. monocytogenes est sensible à la plupart des antibiotiques actifs sur les bactéries à

Gram positif telles pénicillines (AMX, amoxicilline) aminoglycosides (K, kanamycine; GM, gentamicine) à l'exception notable des céphalosporines de 2 ème et 3ème génération (FOX, céfoxitine; CXM, céfuroxime; CAZ, ceftazidime; CTX, céfotaxime; MOX, latamoxef), le triméthoprime-sulfaméthoxazole et la rifampicine.

E - LA LISTERIOSE

La listériose est une septicémie d'origine digestive avec risque d'infection foeto-placentaire et de méningo-encéphalite. La maladie survient surtout des patients fragiles (femmes enceintes, patients immunodéprimés sous chimiothérapie, patients sidéens ou présentant des anomalies hépatiques tels que cirrhose ou hémochromatose ou encore chez certains sujets génétiquement prédisposés). Après une incubation de 3 jours à 8 semaines, la maladie débute par une fièvre isolée (forme bactériémique), associée à des céphalées (forme méningo-encéphalitique) ou à des signes d 'atteinte des nerfs crâniens (rhombencéphalite)

 

 

Chez des sujets immunocompétents, des gastro-entérites ont été décrites avec diarrhée survenant quelques heures après absorption d'aliments massivement contaminés (salade de soja…) et habituellement sans complications neurologiques ni septicémie. sans diarrhée.

 

 

L'infection du système nerveux central: La listériose neuro-méningée est une méningo-encéphalite lympho-monocytaire ou purulente, avec fièvre, céphalées, raideur de la nuque, parfois des paralysies des nerfs crâniens (rhombencéphalites). Chez le nouveau-né, l'atteinte méningée prédomine.

L'infection materno-infantile: Les signes d'infection chez la mère sont souvent inapparents ou résumés à un syndrome pseudo-grippal avec fièvre et frissons, fatigue, maux de tête et myalgies qui précédent l'accouchement de 2 à 14 jours ou plus. Une rechute fébrile, avec bactériémie, est souvent observée au cours de l'accouchement. La plupart des listérioses sont décrites après le 5ème mois de grossesse, mais des avortements spontanés ou répétés peuvent survenir avant cette date. L'infection après le5ème mois peut souvent entraîner un accouchement prématuré.

Le nouveau-né est infecté in utero par voie sanguine à la suite d'une bactériémie de la

mère. L'infection est évidente dès la naissance avec cyanose, apnée, détresse respiratoire et troubles de la conscience (apathie, convulsions), rarement une éruption. Une pneumonie péri-bronchiale est souvent retrouvée. La mortalité est élevée (parfois <50%). Dans moins de 10% des cas, le nouveau-né est contaminé dans la période périnatale ou au cours de l'accouchement, sans infection placentaire. L'enfant naît apparemment sain et l'infection apparaît 8 à 60 jours après l'accouchement, avec méningite purulente , fièvre, insomnie, irritabilité, troubles de la conscience. Le diagnostic est précocement établi, expliquant la faible mortalité dans cette forme clinique.

La listériose animale : Les mammifères font une maladie proche de la forme humaine, avec méningoencéphalites. Les ruminants présentent des encéphalites sans méningite (mouton, chèvre, bétail), des mammites chroniques parfois asymptomatiques qui sont à l'origine de contamination du lait et des formes génitales avec avortement.


F - PHYSIOPATHOLOGIE DE LA LISTÉRIOSE

L. monocytogenes est un bactérie intracellulaire facultative. La porte d'entrée est digestive (aliments contaminés). A partir de l'intestin, les bactéries gagnent les ganglions lymphatiques régionaux, puis la circulation sanguine. Les monocytes véhiculent et libèrent les bactéries dans la circulation. Les bactéries se multiplient dans le foie et la rate qui sont les organes-cibles. La plupart du temps, le système immunitaire contrôle l'infection chez les sujets immunocompétents qui font une infection inapparente.

Cependant, si l'inoculum a été massif ou chez certains sujets fragilisés, l'infection n'est pas contrôlée dans l'intestin, la rate et le foie et les bactéries sont libérées dans la circulation sanguine, exposant le placenta et le système nerveux central. Chez la femme enceinte, surtout après le 5ème mois, les bactéries colonisent le placenta avec formation de nombreux granulomes inflammatoires, puis induisent à une chorio-amniotite et l' infection de l'enfant in utero (90% des cas). Plus rarement, l'enfant peut être contaminé à la naissance (< 10% des cas).


 

 


Les bactéries adhèrent aux cellules par l'internaline, une protéine de surface 80 kDa, qui

interagit avec la E-cadhérine, récepteurs exprimés sur certaines cellules (intestinales…).. ceci induit la phagocytose des bactéries. Une 2ème protéine de surface apparentée à l'internaline, InlB, agit pour favoriser l'entrée dans certaines cellules telles que les hépatocytes. Les bactéries sont dans les phagosomes et gagnent le cytoplasme grâce à la listériolysine O (exotoxine hémolytique) et d'une phospholipase C. Dans le cytoplasme, les bactéries se multiplient et polymérisent l'actine F en actine G, créant des "comètes" d'actine qui propulsent les bactéries hors des cellules. Ceci est due à la protéine ActA et permet la dissémination des bactéries de cellules à cellules. Dans les cellules adjacentes, les bactéries sont entourées d'une double membrane qu'elle détruise par l'action de la listériolysine O et d'une autre phospholipase.
 

Les gènes de virulence de L. monocytogenes sont répartis en un îlot chromosomique de pathogénicité autour du gène hly (codant pour la listériolysine O), avec en amont, l'opéron lécithinase rassemblant les gènes mlp (codant une métalloprotéase zinc-dépendante nécessaire à la maturation de la phosphatidyl-choline phospholipase C) et les gènes actA et plcB , et en aval l'opéron prfA, comprenant le gène prfA . Les gènes inlA et inlB se trouvent à une certaine distance sur le chromosome. L'ensemble des gènes de virulence est contrôlé par l'activateur transcriptionnel PrfA.

​​​​​​​Cette bactérie est catalase +, esculine +, capable de pousser à + 4°C et fermente le glucose sans gaz. Les cinq principales espèces du genre Listeria sont distinguées par les caractères biochimiques (galerie Api), en particulier la production d'acides sur D-xylose et L-rhamnose. Les souches pathogènes appartiennent aux sérovars 1/2 (25%) et 4b (75%). En cas d'épidémie, une analyse des souches par électrophorèse en champ pulsé permet de montrer l'identité entre la souche des patients et celles isolées des aliments incriminés et éventuellement d'autres patients.

Publié dans RAPPEL PRODUITS, SANTE

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article