Vallourec: 550 licenciements à Saint-Saulve et 180 à Aulnoye-Aymeries annoncés cet après-midi?
Vallourec: 550 licenciements à Saint-Saulve et 180 à Aulnoye-Aymeries annoncés cet après-midi?
www.eurodif-fo.com
Vallourec: 550 licenciements à Saint-Saulve et 180 à Aulnoye-Aymeries annoncés cet après-midi? Le groupe Vallourec France doit annoncer ses résultats dans le courant de l’après-midi. D’ores et déjà, une chose est sûre : les chiffres qui vont être présentés ne sont pas bons. Si mauvais que depuis hier mardi, l’annonce de suppressions d’emplois à Saint-Saulve et Aulnoye-Aymeries se murmure. D’aucuns annoncent le chiffre de 400-500 licenciements à l’aciérie et tuberie de Saint-Saulve et 150 sur le site d’Aulnoye-Aymeries. Mais des sources proches du dossier ne confirment pas ces saignées. Le 24 février, Philippe Crouzet, président du directoire de Vallourec avait annoncé 7 % d’effectifs en moins sur l’ensemble des usines mondiales, soit 1 400 suppressions sur 21 000 salariés. À l’époque, ce plan ne concernait ni Saint-Saulve, ni Aulnoye-Aymeries. 190 suppressions de postes étaient en cours pour le site de Saint-Saulve mais sans licenciements secs. Il s’agissait alors de non remplacements des départs à la retraite (145 sur deux ans), de départs volontaires et de reclassements. Un plan en cours qui doit se poursuivre jusqu’en 2017. Vallourec ne va pas bien en raison de la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole passé de plus de 100 à 60 $ environ. Sur le continent américain notamment, les pétroliers se retirent des forages les plus coûteux. Avec un effet immédiat pour le fabricant de tubes Vallourec. En 2014, l’entreprise a accusé une perte de près d’un milliard d’euros. Mais a continué à investir sur les deux sites nordistes qui seraient aujourd’hui concernés par ce vaste plan social. Le centre R&D d’Aulnoye-Aymeries, un investissement de 50M € qui doit voir le jour d’ici à 2017, avec à la clé 95 emplois, ne serait pas compromis. Vallourec Saint-Saulve, ce sont deux usines : la tuberie (850 personnes) et l’acérie (450 personnes) toutes en CDI plus une centaine d’intérimaires. Depuis février-mars, quinze jours par mois sont chômés à Saint-Saulve pour faire face à la baisse d’activité qui commence à durer. Aulnoye-Aymeries, ce sont 1 600 salariés. Valérie Létard, présidente de Valenciennes Métropole, a été informée des difficultés de l’entreprise. Depuis une semaine, elle multiplie les contacts avec les cabinets ministériels, de Manuel Valls, le premier ministre ; de François Rebsamen, le ministre du Travail, ou d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Économie. Et elle est comme d’autres, dans le Valenciennois et la Sambre, dans l’attente de ce qui sera annoncé cet après-midi. Jean-Pierre Delannoy, ancien leader de l’USTM-CGT régionale, est aussi informé de ce qui se trame et forcément il est inquiet. Pour les salariés de Vallourec bien sûr mais aussi les emplois induits et les sous-traitants, « ça fait quatre fois plus de monde ». Avec Ludovic Bouvier, le nouveau patron, et les syndicats de l’entreprise, il entend se mobiliser pour que le Valenciennois ne connaisse pas un plan social lourd de conséquences et qui fait songer à certains à un Usinor bis. Cet après-midi, à 17 heures, un CE se tiendra dans toutes les usines du groupe Vallourec. C’est à ce moment-là que sera dévoilé le plan social qui ne devrait pas épargner les deux sites nordistes.