DES SALAIRES, PAS DES DIVIDENDES!
Le projet de texte, qui sera examiné par l’Assemblée nationale, vise les entreprises de plus de 50 salariés (dernier chiffre avancé par le ministère, 4 millions
de salariés sur 23 millions) dont les dividendes versés par action augmenteraient de manière significative.
Seule une minorité de salariés devrait donc toucher cette prime. Rien de tel pour creuser encore les inégalités entre les salariés, mais aussi entre les
entreprises. Et la souplesse est de mise!
Cette prime pourrait même prendre une autre forme que de l’argent sonnant et trébuchant, par exemple de l’intéressement, de la participation ou encore des
actions gratuites...
Dans ce contexte de crise financière, économique et sociale, n’a-t-on rien d’autre à proposer aux salariés que ce tour de passe-passe pour in fine devenir
actionnaires!
Pour Force Ouvrière, c’est créer un effet d’aubaine qui ne manquera pas de peser fortement sur les négociations salariales, déjà très
difficiles.
De plus, le montant de cette prime serait aléatoire, aucun minimum n’est d’ailleurs exigé.
Sans compter la possibilité reconnue au chef d’entreprise de négocier la prime avec les organisations syndicales ou le comité d’entreprise, mais aussi de
recourir, s’il le souhaite, au référendum.
Il ne suffit donc pas de placer cette prime sous l’égide du partage de la valeur ajoutée pour convaincre, le problème du pouvoir d’achat des travailleurs, du
secteur privé et du secteur public, restant entier.
La priorité pour notre Organisation, c’est l’augmentation générale des salaires et l’instauration d’une prime de transport individuel d’au moins 400 euros
annuels.
Pour Force Ouvrière, l’urgence sur les salaires passe inévitablement par une hausse consistante du SMIC au 1er juillet 2011 pour impulser des négociations
salariales dans les entreprises et dans les branches, seules à même de couvrir tous les salariés. Par ailleurs, des négociations salariales doivent être rouvertes avec les fédérations de
fonctionnaires.