DES SALAIRES, PAS DES DIVIDENDES!

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DES SALAIRES, PAS DES DIVIDENDES!
> PRIME «PARTAGE DE LA VALEUR AJOUTÉE»: DES SALAIRES, PAS DES DIVIDENDES!
Article de Marie-Alice Medeuf-Andrieu, Secrétaire confédérale, paru dans FO Hebdo n°2990
Le Conseil des ministres du 5 mai 2011 a adopté le dispositif de la prime de 1.000 euros, devenue «prime partage de la valeur ajoutée».

Le projet de texte, qui sera examiné par l’Assemblée nationale, vise les entreprises de plus de 50 salariés (dernier chiffre avancé par le ministère, 4 millions de salariés sur 23 millions) dont les dividendes versés par action augmenteraient de manière significative.

Seule une minorité de salariés devrait donc toucher cette prime. Rien de tel pour creuser encore les inégalités entre les salariés, mais aussi entre les entreprises. Et la souplesse est de mise!

Cette prime pourrait même prendre une autre forme que de l’argent sonnant et trébuchant, par exemple de l’intéressement, de la participation ou encore des actions gratuites...

Dans ce contexte de crise financière, économique et sociale, n’a-t-on rien d’autre à proposer aux salariés que ce tour de passe-passe pour in fine devenir actionnaires!

Pour Force Ouvrière, c’est créer un effet d’aubaine qui ne manquera pas de peser fortement sur les négociations salariales, déjà très difficiles.

De plus, le montant de cette prime serait aléatoire, aucun minimum n’est d’ailleurs exigé.

Sans compter la possibilité reconnue au chef d’entreprise de négocier la prime avec les organisations syndicales ou le comité d’entreprise, mais aussi de recourir, s’il le souhaite, au référendum.

Il ne suffit donc pas de placer cette prime sous l’égide du partage de la valeur ajoutée pour convaincre, le problème du pouvoir d’achat des travailleurs, du secteur privé et du secteur public, restant entier.

La priorité pour notre Organisation, c’est l’augmentation générale des salaires et l’instauration d’une prime de transport individuel d’au moins 400 euros annuels.

Pour Force Ouvrière, l’urgence sur les salaires passe inévitablement par une hausse consistante du SMIC au 1er juillet 2011 pour impulser des négociations salariales dans les entreprises et dans les branches, seules à même de couvrir tous les salariés. Par ailleurs, des négociations salariales doivent être rouvertes avec les fédérations de fonctionnaires.

Publié dans COMMUNIQUE FO

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