Biden qualifie Poutine de "criminel de guerre" - et a été le premier dirigeant à le dire

Biden qualifie Poutine de "criminel de guerre" - et a été le premier dirigeant à le dire

Le président américain Joe Biden a accusé aujourd'hui son homologue russe Vladimir Poutine d'être un "criminel de guerre", utilisant cette expression pour la première fois depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

La porte-parole présidentielle américaine Jen Psaki a précisé plus tard que Biden avait parlé "du fond du cœur" après avoir vu des images des "actions barbares d'un dictateur brutal".

Jen Psaki a ajouté qu'une "procédure judiciaire au Département d'Etat" concernant la qualification juridique des "crimes de guerre" commis par la Russie en Ukraine est en cours.

Jusqu'à présent, aucun dirigeant américain n'a utilisé publiquement les termes "criminel de guerre" ou "crimes de guerre", contrairement à d'autres États ou organisations internationales.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a par exemple qualifié la semaine dernière de "crime de guerre odieux" le bombardement russe d'une maternité et d'un hôpital pour enfants près de Marioupol, qui a fait trois morts, dont un enfant, et 17 blessés.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a également déclaré début mars qu'il considérait l'utilisation de munitions sur des civils innocents comme un "crime de guerre".

Par ailleurs, le procureur de la Cour pénale

internationale (CPI), qui enquête sur l'existence de crimes de guerre en Ukraine, s'est rendu dans le pays et s'est entretenu par visioconférence avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a révélé cette instance aujourd'hui
. Le Kremlin (présidence russe) a immédiatement réagi à ces déclarations de Joe Biden, les jugeant "inacceptables et impardonnables".

Nous considérons cette

rhétorique du chef de l'Etat [américain], dont les bombes ont tué des centaines de milliers de personnes dans le monde, inacceptable et impardonnable", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.