Les femmes en première ligne depuis longtemps

Publié le par angeline351

Les femmes en première ligne depuis longtemps

Le secrétaire général de FO, Yves Veyrier, a participé le 4 mars, à Chambéry, à un colloque « égalité professionnelle », organisé par les UD de Savoie, de l’Isère et de Drôme-Ardèche.
Pour FO, la reconnaissance des droits des femmes est toutefois un combat de tous les jours, qu’il s’agisse de salaire, de conciliation des temps de vie ou de violences au travail.

Egalité salariale : un index à améliorer
Avec la crise sanitaire, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes est un sujet plus que jamais d’actualité. Plus nombreuses à avoir un contrat précaire ou à temps partiel, les femmes exercent aussi plus souvent les métiers les moins bien rémunérés, classés en bas de la hiérarchie des catégories professionnelles. Or beaucoup de ces métiers à prédominance féminine se retrouvent en première et deuxième ligne d’exposition au coronavirus. FO revendique pour ces professions une revalorisation salariale et une amélioration des conditions de travail.

L’index d’égalité professionnelle femmes-hommes, outil instauré en 2018, est censé permettre de mesurer les écarts de rémunération, pour mieux les supprimer. Les entreprises d’au moins 50 salariés avaient jusqu’au 1er mars 2021 pour publier leur note sur 100, calculée à partir de cinq indicateurs, comme la rémunération moyenne par genre. Si la note est inférieure à 75/100, l’entreprise a trois ans pour prendre des mesures correctives, sous peine de sanctions.

Des écarts de revenus masqués
Pour FO, si cet outil a son intérêt, la méthode de calcul retenue peut masquer une grande partie des écarts de revenus. En effet, selon Béatrice Clicq, secrétaire confédérale FO chargée de l’égalité professionnelle, il y a encore un écart de 25 % de rémunération entre les femmes et les hommes tous métiers confondus et de 9 % à poste égal.

Concernant l’index, le taux de réponse des entreprises est toutefois passé de 59 % en 2020 à 70 % en 2021, pour une note moyenne de 85/100 cette année (+ 1 point), selon le ministère du Travail.

Cela fait plus d’un an que la confédération FO demande au gouvernement de dresser un bilan de cet index. Elle revendique aussi l’amélioration de l’outil et propose d’ajouter un nouvel indicateur : la part de femmes parmi les 10 % de salaires les plus bas de l’entreprise.

FO souhaite également plus de transparence lors de la présentation de l’index au CSE pour permettre aux élus de repérer les niches, précise Béatrice Clicq. Car non seulement une bonne note n’oblige pas l’employeur à agir en faveur de l’égalité salariale, mais elle peut même compliquer les négociations sur le sujet en laissant croire que l’entreprise est vertueuse.

Après plusieurs reports, la Commission européenne a elle aussi présenté le 4 mars une proposition de directive sur la transparence salariale, assortie d’amendes pour les entreprises qui rémunéreraient différemment les femmes et les hommes. Bons principes, mais outils inadaptés, a jugé la Confédération européenne des syndicats (CES), citée par l’AFP.

CLARISSE JOSSELIN
 

Publié dans COMMUNIQUE FO

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