Force ouvrière : un Marseillais pour succéder à Pascal Pavageau ?

Publié le par angeline351

Force ouvrière : un Marseillais pour succéder à Pascal Pavageau ?

Franck Bergamini, patron de la fédération FO des Bouches-du-Rhône, semble pouvoir rassembler un syndicat traumatisé par le scandale du fichage.

"On cherche le mouton à cinq pattes." Les dirigeants de Force ouvrière (FO) s'arrachent les cheveux pour trouver un successeur à Pascal Pavageau, poussé à la démission le 17 octobre après le scandale du fichage des cadres de l'organisation syndicale. Le temps presse, car les candidatures doivent être déposées avant le 6 novembre. L'idéal serait qu'il n'y en ait qu'une. "Vu l'état actuel de FO, pas question d'ouvrir une nouvelle crise !" souligne un membre de la direction sortante.

Patrice Clos, le secrétaire national des transports, s'est porté candidat. Mais sa ligne dure, dans la continuité de celle de Pascal Pavageau, n'est pas susceptible de rassembler. Car trouver un candidat qui satisfasse à la fois les réformistes et les trotskistes n'est pas une mince affaire. Yves Veyrier, doyen du bureau confédéral, pourrait faire office de secrétaire général de transition, jusqu'au prochain congrès. A moins qu'il fasse l'objet d'un tir de barrage : "Ça ne peut pas être quelqu'un de la direction sortante", objecte un dirigeant. "Nous sommes trop marqués dans un camp ou dans l'autre."

Habileté politique
La crise a laissé trop de traces... Les regards convergent donc vers Marseille, où Franck Bergamini, 43 ans, semble cocher toutes les cases. Un proche de l'ancien numéro un Jean-Claude Mailly note :

"Il est l'un des rares à pouvoir mettre d'accord les deux courants."
A la tête de la puissante fédération départementale des Bouches-du-Rhône, Bergamini s'est glissé parmi les sept membres de la direction provisoire. "Il s'est fait remarquer par la qualité de son discours lors du dernier congrès", se souvient un dirigeant réformiste. Mais c'est surtout son habileté politique qui séduit.

"Marseille, c'est compliqué, il y a le PS, il y a LR... Il se dépatouille très bien dans la bouillabaisse locale."
Sera-t-il choisi ? "Faire fuiter un nom, c'est le meilleur moyen de flinguer une candidature", tempère un cadre. Bergamini, lui, ne dément rien.

"Les valeurs de Force ouvrière, ce sont la liberté et l'indépendance. Quand je discute avec les copains, je ne leur demande jamais leur étiquette politique. Il y a de tout à FO, et c'est ce qui fait sa force !"

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