Les métiers les plus propices au "burn-out"
Les métiers les plus propices au "burn-out"
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Les métiers les plus propices au "burn-out" Plus d'un travailleur Français sur dix serait touché par ce syndrome, qui n'est pas encore reconnu comme une maladie, selon l'étude du cabinet Technologia. Cela implique que 3,2 millions de Français seraient en situation de travail excessif et compulsif. 12,6% de la population active est touchée Si on demande sans cesse aux Français de travailler plus, surtout en tant de crise, on en se rend pas pour autant compte que plus d'un salarié sur dix travaille déjà trop. L'étude sur le syndrome d'épuisement, réalisée par le cabinet d'expertise Technologia, est formelle sur ce point : le burn out est une chose à prendre au sérieux. Certaines professions sont plus touchées que d'autres : en tête de file, on retrouve les agriculteurs; un sur quatre est touché par ce syndrome. Pire, 60% d'entre eux expriment une compulsion à travailler, due à « l'absence d'alternative, l'isolement ou la volonté de rester dans la course coûte que coûte ». Viennent ensuite les professions indépendantes ou à forte responsabilité : un artisan, commerçant, chef d'entreprise ou cadre sur cinq est touché par le burn out. En revanche les ouvriers et les employés sont moins affectés (7% et 10%). Un syndrome à ne pas prendre à la légère Pas question pour autant de croire que cela deviendrait un "petit mal". Pour Denis Monneuse, sociologue spécialisé dans la santé au travail et expert associé à l'Institut de l'entreprise, « le burn out est un sujet à la mode ces derniers temps mais il faut faire attention à ne pas le banaliser. Le burn out est un épuisement physique et mental profond. Un matin, on ne peut plus se lever, on est au fond du lit ». Quatre phases composent ce syndrome d'après les observations de Technologia.La première est la phase d'engagement caractérisée par une satisfaction intense au travail avec une forte implication, un épisode très heureux. Puis l'activité et les pensées professionnelles vont gagner toutes les sphères de l'existence (sociale puis familiale). On passe de moins en moins de temps à faire autre chose que travailler. Dans une troisième étape la personne nie de plus en plus son surmenage et l'estime de soi diminue. Enfermée dans cette lutte solitaire, la personne sera difficile dans ses relations mais refusera de ralentir. Enfin l'effondrement est la phase finale de ce long processus, proche de la maladie dépressive. Pourtant, seuls quelques dizaines de cas de pathologies psychiques sont reconnus chaque année, bien loin de la réalité du burn out en France.
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