Force ouvrière ne veut plus négocier au Medef

Publié le par angeline351

Force ouvrière ne veut plus négocier au Medef

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Vidéo / Force ouvrière ne veut plus négocier au Medef

À la veille de ce qui devrait être, cette fois, l'ultime séance de négociation sur les instances représentatives, FO refuse pour l'avenir de se déplacer au Medef : "Nous demandons un lieu de négociation neutre, comme le Conseil économique et social", déclare Jean-Claude Mailly, secrétaire général. Sur le fond, le syndicat exclut toujours toute remise en cause du CHSCT.

Du 2 au 6 février prochain, Force ouvrière tiendra à Tours son 23ème congrès. Au siège de la confédération à Paris, Jean-Claude Mailly a présenté hier matin les enjeux de cet évènement.

Un congrès "sans surprise"

Ce congrès confédéral, qui réunira dans 15 jours 2 500 délégués FO, apparaît sans risque pour son actuelle direction : "Notre bureau confédéral sera élu par la commission confédérale nationale sur mandat, explique Jean-Claude Mailly. Les listes sont closes : il y aura 13 postes à pourvoir pour 13 candidats. Donc a priori pas de surprise. Deux camarades prennent leur retraite, Rose Boutaric et Jean-Marc Bilquez, et seront remplacés par les quadragénaires Frédéric Souillot et Jocelyne Marmande, issus respectivement de la métallurgie et des travailleurs de l'agriculture".

Une quatrième mandat pour Jean-Claude Mailly

Elu secrétaire général pour la première fois en 2004, Jean-Claude Mailly sera quant à lui seul candidat à sa succession pour un quatrième mandat, et pour trois années supplémentaires.
Sur le fond, le congrès devra être l'occasion de décider d'une éventuelle mobilisation des salariés : "Au bureau confédéral, nous pensons qu'une action est nécessaire contre la politique économique et sociale du gouvernement, assure Jean-Claude Mailly. Mais le contexte n'est pas favorable à la mobilisation. Nous subissons toujours les conséquences de la réforme des retraites, décidée en 2010 en dépit de très importantes mobilisations. Et il y a aussi le problème du pouvoir d'achat : si on fait grève on n'est pas sûr de gagner mais on est sûr de perdre un jour de salaire", déplore-t-il.

Dialogue social : FO défend l'autonomie du CHSCT

Mais avant le congrès confédéral, FO devra d'abord affronter ce qui devrait être jeudi la dernière séance de négociation sur la modernisation du dialogue social. "La pression exercée lundi par le Président de la République sur le dialogue social, le soutien qu'il semble apporter à un texte rédigé à 90% par le patronat, cela passe mal, réagit Jean-Claude Mailly. Nous avions prévenu lors de la négociation sur la sécurisation de l'emploi que le texte était mal ficelé juridiquement. Je crois que là c'est pire. Et nous n'acceptons pas la suppression du CHSCT, ou même sa transformation en commission. Cette instance est aujourd'hui celle qui embête le plus les employeurs, davantage que le CE. Donc la volonté du Medef d'affaiblir le CHSCT est évidente".

"Il faut changer la méthode de négociation"

Comme le fait la CGT, Jean-Claude Mailly entend proposer une nouvelle méthode de travail pour la négociation collective au niveau national interprofessionnel (voir dans cet article notre vidéo). "J'adresserai cet après-midi ou demain une lettre aux trois organisations patronales et aux quatre autres syndicats représentatifs. On ne peut pas continuer comme cela. On ne peut pas attendre de 18h30 vendredi soir jusqu'au samedi 6h30 que Pierre Gattaz dans son bureau du 7ème étage décide seul, sans réunion générale. Nous ne voulons plus négocier au siège du Medef, il faut un lieu neutre, comme par exemple le Conseil économique, social et environnemental (CESE), soutient le responsable syndical. De même, on a pas besoin de négocier la nuit. Il n'y avait la semaine dernière aucune urgence à conclure un accord la nuit, uniquement parce que le Président présentait ses voeux lundi".

Publié dans COMMUNIQUE FO

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