Covid-19: ce que l’on sait des risques de transmission à l’extérieur

Publié le par angeline351

Covid-19: ce que l’on sait des risques de transmission à l’extérieur

La communauté scientifique continue d’apprendre à connaître le virus Sars-Cov-2, surtout avec l’arrivée des variants. Certaines questions, comme le risque de transmission à l’extérieur, continuent d’être débattues par les experts.

Actuellement en France, le port du masque est obligatoire dans les lieux fréquentés et dans les zones urbaines. Dans le Pas-de-Calais, il est obligatoire partout et même sur la plage. Dans le Maine (États-Unis), il est même obligatoire sur les chemins de randonnée. Pourtant si l’utilité du masque en lieux clos fait consensus, son port quand on est au grand air continue de faire débat. Au centre de cette question : ce que l’on sait sur la façon dont le virus se transmet et les risques de se contaminer à l’extérieur.

La transmission est aérienne
Les scientifiques ont beaucoup appris sur le Covid-19 depuis le début de la pandémie. Ils savent désormais que les surfaces ne jouent pas de grand rôle dans la transmission du virus et que désinfecter à outrance est un gaspillage de temps et de ressources.

De nombreux experts considèrent en revanche que la transmission de la maladie est aérienne. Elle se propagerait principalement via de fines particules qui restent en suspension dans l’air pendant une certaine durée, et non par les gouttelettes émises par une toux ou un éternuement, qui tombent rapidement au sol.

C’est pourquoi il est beaucoup plus sûr d’être à l’extérieur qu’à l’intérieur, estime Jose-Luis Jimenez, un expert des aérosols, professeur à l’université de Colorado Boulder.

«  Il est beaucoup plus dangereux d’être à l’intérieur parce que les murs, le plafond et le sol piègent l’air », notamment en cas de mauvaise ventilation, explique-t-il. «  L’extérieur est beaucoup moins risqué parce qu’il y a plus d’air en mouvement » et que l’air qu’on expire s’élève, notamment quand il fait chaud.

Un risque faible à l’extérieur
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun risque, ajoute-t-il. De la même façon que l’on est susceptible d’inspirer une partie de la fumée de la cigarette de son voisin qui fume à l’extérieur, il est possible d’être contaminé par le Covid-19 si l’on reste longtemps à proximité d’une personne infectée, même dehors.

En octobre dernier, des chercheurs chinois ont publié une enquête dans la revue Indoor Air, dans laquelle ils compilaient des informations sur 7 324 cas, dont l’endroit où le virus avait été transmis. Sur les plus de 7 000 cas, un seul concernait une transmission à l’extérieur  : un homme de 27 ans infecté en janvier 2020 après une conversation dehors avec une personne contaminée.

Plus récemment, le journal Irish Times a demandé aux autorités sanitaires irlandaises combien des 232 164 cas recensés dans le pays au 24 mars 2021 avaient été contaminés à l’extérieur. La réponse a été 262 cas, soit à peine 0,1 % du total.

Éviter les foules, surtout si ça crie ou chante
Donald Milton, professeur à l’université du Maryland et l’un des pionniers de la science des aérosols, conseille d’éviter les foules à l’extérieur, notamment lorsqu’il est prévu de crier ou chanter comme lors d’un match, un concert ou une manifestation, et s’il n’y a pas de vent. Mais il ne pense pas que porter un masque en permanence à l’extérieur soit nécessaire.

« Quand je fais mon jogging dans mon quartier, où les maisons sont espacées et qu’il n’y a que quelques personnes qui promènent leurs chiens et des enfants qui jouent dans des jardins, je garde mon masque dans ma poche », confie-t-il. « Si je m’arrête pour parler à des gens, je peux le mettre. Si je marche avec des amis, je le porte. »

Certains experts avancent que l’intérêt de rendre le port du masque obligatoire à l’extérieur est que cela simplifie le message à destination du public.

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