Gilets jaunes Les syndicats jugent la prime exceptionnelle volontaire insuffisante

Publié le par angeline351

Gilets jaunesLes syndicats jugent la prime exceptionnelle volontaire insuffisante


Cinq ministres ont reçu les principales organisations patronales et syndicales vendredi pour apaiser la colère des Gilets jaunes et apporter des solutions, à l’exception de la CGT qui boycottait cette rencontre organisée au ministère du travail.

Les représentants syndicaux et patronaux qui ont pris la parole ont étalé leurs divergences sur la contribution que doivent apporter les entreprises à la sortie de crise. Symbole de cette différence de vue : la prime exceptionnelle versée aux salariés, une idée avancée par le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand. La prime défiscalisée est une « bonne idée » pour le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux qui précise que dans les secteurs « où ça va bien on pourra faire un geste ».

Les syndicats réclament des mesures de soutien aux bas salaires
Il a aussi affirmé être « prêt à une concertation avec les collectivités territoriales pour aider les cinq millions de salariés qui ne sont pas couverts par une prime transport ». Mais le patronat souhaite que le versement de la prime exceptionnelle soit laissé à la discrétion des employeurs. « Le caractère volontaire est essentiel parce que malheureusement la situation des entreprises ne permet pas de la généraliser », a expliqué Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, de la CPME (confédération des PME).

Or pour Laurent Berger, de la CFDT, cette prime doit être « obligatoire ». Ce dernier estime que « c’est une des solutions mais c’est du one-shot, ce n’est pas une solution structurelle ». Son syndicat a appelé à « des mesures de soutien aux bas salaires ».

Yves Veyrier, du syndicat FO, lui a emboîté le pas, arguant que cette prime « ne peut pas être la réponse à la question des salaires » et demandant « une hausse du SMIC et du point d’indice de la fonction publique ».

Plus tôt vendredi, au micro de France Inter, Geoffroy Roux de Bézieux a estimé que les entreprises étaient en train de devenir « le bouc émissaire d’une révolte fiscale ».

La fin des négociations sur l’assurance chômage repoussée
Les mêmes représentants se retrouveront mardi prochain à 11 h 30, avec en outre les associations d’élus – reçues vendredi après-midi par Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des Territoires – pour « arrêter le calendrier et la méthode » de cette concertation, qui se déroulera parallèlement aux débats territoriaux, a ajouté Muriel Pénicaud, ministre du Travail. Ces réunions pourraient ensuite s’enchaîner à raison de deux par semaine, selon un syndicaliste.

Par ricochet, cette concertation pourrait amener à repousser la négociation en cours sur l’assurance chômage. « Il faut temporiser sur l’assurance chômage et ne pas y aller dans la précipitation », a jugé Philippe Louis (CFTC). Selon lui, la séance de négociations du 11 décembre sera probablement annulée et la fin des négociations fixée au 25 janvier pourrait être repoussée de quelques semaines.

Publié dans INFORMATION

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article