Histoire des Employés et de leur Fédération, la FEC/LES SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX

Publié le par angeline351

Historique des Secrétaires Généraux
La Fédération des Employés et Cadres FO est riche de plus de 120 ans d’histoire. Tout au long de ce parcours, des femmes et des hommes ont porté des valeurs humanistes et ont su les concrétiser. Le repos hebdomadaire est ainsi une conquête obtenue par notre Fédération.

Il en est de même en ce qui concerne l’instauration de la Sécurité Sociale, fruit d’un long processus à l’initiative de notre Fédération.

Plus largement, les combats et actions en faveur d’une vie plus heureuse et socialement plus protectrice sont le résultat de l’application de nos valeurs, mais aussi de la ténacité non seulement collective de la fédération, mais aussi de ceux qui, à sa tête, ont su porter ces justes combats.

Serge Legagnoa

De 2007 à 2018

Secrétaire général depuis 2005, employé LCL, Section Crédit
 

Serge Legagnoa est né en 1959 à Tarbes et a été embauché au Crédit Lyonnais de Lille en février 1980. Il adhère à la section FO du Crédit Lyonnais de Lille par conviction et filiation (sa mère infirmière au CHR de Lille est adhérente FO).
 
Elu DP en 1981, puis au CE en 1982, il représente la section de Lille au sein du collectif des militants du Crédit Lyonnais puis est élu membre de la séance plénière du CCE du Crédit Lyonnais en 1984. Jusqu’à cette date il exerçait également son activité professionnelle dans le réseau commercial en tant que polyvalent. En 1989, il est sollicité pour occuper un poste de permanent national à la Délégation Syndicale National FO du Crédit Lyonnais. En juillet 1990, le Délégué Syndical National en place lui propose de lui succéder. Fonction que Serge Legagnoa exercera jusqu’en juillet 2000. Durant cette période, il est aussi membre du Bureau de la Section Fédérale du Crédit. Au sein de la profession bancaire, il suit plus particulièrement les questions de sécurité. De 1993 à 1998, il exerce son mandat dans le contexte très troublé des « affaires » du Crédit Lyonnais au cœur d’un maelström économico-politique.
 
En juillet 2000, il intègre un poste de permanent à la Section Fédérale du Crédit où il seconde le responsable fédéral, Pierre Gendre. En 2005, il succède au Congrès de Pau à Pierre Gendre au poste de Secrétaire de la Section Fédérale du Crédit. Entre temps, il est entré au Bureau de la Fédération. En mai 2007, il succède à Rose Boutaric au poste de Secrétaire général de la FEC lors d’un Congrès extraordinaire organisé à la salle Japy ; laquelle salle verra se dérouler le meeting commun FO – CGT du 06 juillet 2016 où les deux Secrétaires généraux des Confédérations FO et CGT, Mailly et Martinez côte à côte, continuant le combat contre la loi « Travail » après plus de quatre mois de mobilisation ininterrompue.
 
Serge Legagnoa est aussi membre de la Commission Exécutive confédérale depuis 2007, membre du Conseil Economique, Social et Environnemental depuis décembre 2015. La FEC ayant toujours été très impliquée dans le syndicalisme international, il est également membre du Comité Exécutif d’UNI Monde et d’UNI Europa.
 
Lors du Congrès de Perpignan en 2013, l’assise, la longévité, l’histoire et la combativité de la FEC ont été célébrées et rappelées avec force.
 
 

Rose Boutaric

De 1993 à 2007

Employée de la Mutuelle générale des PTT,
Section des Organismes Sociaux Divers & Divers

 
Rose Boutaric, née en 1950, vient du secteur mutualiste (Mutuelle générale des PTT). Elle rentre à la Fédération en 1982 où elle devient permanente notamment en charge du Secteur de la Mutualité. En 1984, elle est élue au Bureau fédéral au titre de la Section Fédérale des Organismes sociaux Divers et Divers (OSDD) et devient Trésorière générale adjointe de la FEC. En 1990, elle devient Trésorière générale de la FEC. Elle est élue Secrétaire générale en 1993 et ce, jusqu’en 2007. Elle est la première femme élue à ce poste.
 
Du 6 au 9 juillet 1995, au Congrès de la FIET (devenue UNI), présidant le groupe francophone, elle écrit : « rassembler les victimes du système économique, c’est d’abord pour la FIET s’attacher à syndiquer les femmes qui sont la moitié du monde et plus de la moitié des syndicalistes de ses organisations affiliées : mais les femmes sont aussi les plus touchées par la récession, celles qui subissent un chômage massif ou qui végètent dans des emplois sous-payés, des emplois précaires à temps partiel ou à domicile et qui sont, de ce fait, souvent incapables de payer une cotisation syndicale » - (L'Echo n°98, 2ème trimestre 1995).
 
De 2007 à 2015, elle est élue au Bureau Confédéral de la CGT-FO en tant que Trésorière confédérale. Là encore, elle est la première femme qui accède à cette fonction.
 
Elle siège au Conseil économique, social et environnemental (CESE) de 2004 à 2015. Au sein de la section des Affaires Sociales et de la Santé, elle a été rapporteur, en 2006, de l’avis «Réformer les tutelles», qui demandait une véritable synergie entre le dispositif civil et l’accompagnement social pour assurer l’efficience de la protection des majeurs vulnérables. De 2010 à 2015, elle y exercera la fonction de questeur. Sa mandature s’achève le 16/11/2015.
 

Yves Simon

De 1984 à 1993
 

Employé puis cadre à la Sécurité sociale,
Section des Organismes Sociaux
 

Yves Simon, né en 1924 à Caderousse, est embauché à Toulouse, au moment des ordonnances de 1945, mettant en place la Sécurité Sociale. Il est employé à la Caisse de Sécurité Sociale de la Haute-Garonne, puis cadre au service juridique. En 1954, il est élu Secrétaire général adjoint du Syndicat des Employés des Organismes Sociaux de la Haute-Garonne. Lors de l’assemblée générale du 16 mai 1958, il devint Secrétaire général de son syndicat. Membre des Jeunesses socialistes, puis du parti socialiste SFIO, il est adjoint au maire de Louis Bazerque à la mairie de Toulouse de 1958 à 1971. Devenu Secrétaire du Syndicat des Organismes Sociaux de Haute-Garonne, délégué régional, membre de la Commission Exécutive des Organismes Sociaux, il rentre au Bureau de la Section fédérale et de la Fédération lors d’un Congrès fédéral, à Toulouse, s’achevant le 13 mai 1968 avec la grève générale. Devenu Secrétaire général adjoint de la FEC, en 1971, il remplace Léon Trefelle à la tête de la Section Fédérale des Organismes Sociaux en 1980.

Il devient Secrétaire général de la FEC au Congrès de Rennes en 1984 et achève son dernier mandat au Congrès de Marseille en 1993. Il avait été élu à la Commission exécutive confédérale de la CGT-FO, étant également au Conseil économique et social de 1984 à 1989. Il était membre de l’exécutif de la Fédération internationale des employés et techniciens. Il avait été à l’initiative de la création de la section des Assurances sociales au sein des la FIET, dont il avait assumé la responsabilité. Il décède le 6 décembre 1998.

André Montagne

De 1980 à 1984

Employé de banque, Section Crédit
 

André Montagne est employé de banque. À l’issue du 26e Congrès de la FEC, en 1960, il est membre du Bureau de la Section fédérale du Crédit, dont il avait été, préalablement, membre de la Commission Exécutive. Membre du Bureau Fédéral, il devient Secrétaire Fédéral de la Section du Crédit. Il est nommé, par FO, comme son représentant au Conseil économique et social. Il était également membre du Comité exécutif de la FIET Il avait combattu dans la Résistance, racontant à Georges Portalès comment il avait rejoint Londres pour s’engager dans la Royal Air Force et, en mission, bombardant les usines Michelin.
(http://31.force-ouvriere.org/Leon-JOUHAUX-1879-1954)

En 1962, il devient Trésorier de la FEC, poste où il sera régulièrement confirmé. Il devient Secrétaire général en 1980, le Congrès de Lille le désignant, à une large majorité, pour succéder à Marc Blondel. Après le succès de la grève dans la Fonction publique du 22 octobre 1982, il affirme l’indépendance de la FEC vis-à-vis de tout pouvoir politique : « La loi du 31 juillet 1982 rendait caduque certaines dispositions de la loi du 11 février 1950 sur les Conventions collectives relatives à la libre négociation des salaires. Dès que furent connues les intentions du Gouvernement, notre Fédération élevait une protestation auprès du Premier ministre par lettre du 21 juin 1982.» - (L'Écho des Employés n° 62, premier trimestre 1983). Il décède le 4 mars 1987.

Marc Blondel

De 1974 à 1980
 

Employé des Assedic, Section des Organismes
Sociaux Divers & Divers
 

Marc Blondel, s’il naît le 2 mai 1938 à Courbevoie, passe son enfance à Hénin-Liétard ; ses deux grands-pères étant mineurs. Il adhère aux Faucons rouges, l’organisation des Jeunesses Socialistes. Il obtient son baccalauréat en 1955 et s’inscrit à la Faculté de droit et, en 1956, adhère à la section Force Ouvrière du tri postal. Il prend sa carte à l’UNEF. Encarté à la SFIO, il s’oppose à la politique de G. Mollet, car il est favorable à l’indépendance de l’Algérie. Il rejoint le Parti Socialiste autonome en 1958, qu’il quitte en 1960 refusant l’orientation qui en fait le PSU. En mars 1960, il est employé de l’ASSEDIC du bâtiment, où il crée une section FO puis coordonne les sections syndicales ASSEDIC de la Région Parisienne. Il devient Secrétaire du Syndicat des Organismes Sociaux de la Région Parisienne. En 1961, il est au Secrétariat de l’Union syndicale des employés de la Région Parisienne et au Conseil National de la FEC. En 1967, il annonce « pour la première fois, le journal de la fédération paraît sous édition de branche » des OSDD (Écho des Employés 35 de juillet-août 1967). C’est sur cette approche, qui critique le Secrétaire général Allègre, qu’en 1974, il est élu Secrétaire général de la FEC. Il entre au Bureau confédéral de FO lors du Congrès national, en juin 1980. André Bergeron le charge, en tant que nouveau Secrétaire confédéral, des questions économiques. De 1981 à 1993, il est membre du Conseil d'administration du Bureau international du Travail (BIT). Il devient Secrétaire général de la CGT-FO en 1989 (jusqu’en 2004), premier Secrétaire général de la FEC en ce cas. Lors d’un meeting tenu le 29 janvier 1995, il appelle à la grève générale pour la défense de la Sécurité Sociale, prenant l’initiative de ce qui sera le mouvement de novembre – décembre 1995 contre le plan Juppé ; ce que symbolise la poignée de main, historique, le 28 novembre 1995, entre lui et Louis Viannet, Secrétaire général de la CGT.

Marc Blondel a été Vice-président de la FIET (Fédération internationale des employés, techniciens et cadres), Vice-président de la CES (Confédération européenne des syndicats), Vice-président de la CISL (Confédération internationale des syndicats libres). Président des Amis de Léon Jouhaux, il était attaché aux travaux historiques, articles et livres, rendant justice au syndicalisme libre et indépendant, celui de la Charte d’Amiens de 1906, que continue la CGT-FO..


Il est décédé le 6 mars 2014.

Publié dans INFORMATION, COMMUNIQUE FO

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