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On ne restaurera pas le pacte social et républicain en détricotant les droits sociaux

Publié le par angeline351

On ne restaurera pas le pacte social et républicain en détricotant les droits sociaux

Syndicats et patronat ont échoué jeudi à trouver un accord pour simplifier et améliorer le dialogue social en entreprise autour d’une instance unique. Aucune nouvelle date de réunion n’a été proposée, a précisé la source patronale.

L’explication de cet échec est que «les positions des uns et des autres sont trop éloignées», a indiqué la CGT, après quatre mois de discussions très difficiles sur cette réforme appelée par le gouvernement pour «lever des verrous» à l’embauche. A leur arrivée au Medef jeudi matin, les syndicats avaient affiché leur pessimisme après avoir pris connaissance de la dernière proposition de l’organisation patronale avec l’UPA (artisans).

«Nous sommes encore très loin d’un équilibre», avait estimé la représentante CFDT Marylise Léon. Même tonalité du côté de la CFTC, et la CFE-CGC, également enclins à accepter une instance unique à condition de ne pas y perdre en termes de moyens et prérogatives. Le syndicat des cadres avait même jugé que les derniers amendements faisaient faire «un bond en arrière».

UNE LOI AU DEUXIÈME TRIMESTRE

A la mi-journée, la séance avait été interrompue et le patronat avait promis une nouvelle mouture dans l’après-midi. Mais, comme en fin de semaine dernière à l’issue d’une séance marathon (deux jours et une nuit), il n’a finalement pas été en mesure de fournir un nouveau projet.

François Hollande, qui a fait du dialogue social son cheval de bataille, avait prévenu qu’un échec «aurait des conséquences qui iraient bien au-delà de cette réforme»«Personne ne comprendrait» que les partenaires sociaux «laissent au gouvernement le soin de proposer, seul, les règles du dialogue social», avait aussi réaffirmé mercredi le ministre du Travail François Rebsamen. Il doit porter une loi sur le sujet au deuxième trimestre.

Après l'annonce de l'échec des négociations, François Rebsamen a déclaré que le gouvernement «prendra ses responsabilités». Du côté de Matignon, on affirme en effet que le gouvernement «reprend la main».

Le Premier ministre Manuel Valls a regretté jeudi dans un communiqué l’échec de la négociation sur le dialogue social dans l’entreprise, et affirmé qu’il appartenait «désormais au gouvernement de se saisir» du sujet. «L’absence d’accord ne peut constituer un obstacle à la réforme pour faire avancer le pays. Il appartient désormais au gouvernement de se saisir de la modernisation du dialogue social en entreprise, dans un sens favorable aux salariés comme à la performance globale des entreprises et sans être lié par l’état du projet qui n’a pu aboutir», écrit dans un communiqué Manuel Valls.

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